La mythologie égyptienne : Maât, la déesse de l’ordre et de la justice
Maât est une déesse centrale de la mythologie égyptienne. Représentante de la vérité et de la justice, elle veille sur l’ordre cosmique.
Une déesse gardienne de la volonté divine
En tant que fille de Ré, Dieu du Soleil, et épouse de Thot, le Grand Juge des Dieux, Maât est présente dès les premiers instants, au moment de la création du Monde. Elle est la gardienne de l’équilibre sur la Terre et de la constance dans le Ciel. Elle maintient les étoiles ensemble, veille sur le jour et la nuit et fait en sorte que les saisons continuent leur ronde éternelle. Son rôle, est de veiller à ce que les Hommes comme les Dieux, cohabitent en harmonie selon ses 42 lois, appelées Les règles de Maât. Lors de la cérémonie de La Pesée de l’Âme, elle tient le plateau opposé à celui qui soutient le cœur du défunt sur la Balance, afin de vérifier s’il est digne de rejoindre le Paradis en compagnie d’Osiris, Dieu des Morts. Grâce à Nephtys, la plume qui la symbolise, elle sait si le cœur est alourdi de pêchés et de crimes. Dans ce cas l’humain doit mourir éternellement dans les crocs d’Ammit, le monstre mangeur des âmes déchues ou s’il peut aller en paix rejoindre l’au-delà.
Plus une idée qu’une déesse ?
Certains spécialistes pensent que Maât représentait plus l’idée de Justice et qu’elle n’était véritablement pas une déesse pour les Égyptiens. À l’instar des autres Dieux du panthéon ancien, peu de temples sont retrouvés à son effigie, et lui sont dédiés. Pour autant, elle est représentée dans tous les sanctuaires de la Vallée du Nil. Les archéologues ont retrouvé une multitude de statuettes et d’artefacts à son image, cadeaux ou offrandes à sa gloire, mais elle reste un mystère. En effet, le peuple égyptien craignait, en la négligeant, d’attirer Ifset, le Chaos. Il est noté dans les textes qu’il la vénérait tous les jours de l’année.
Représentation dans la mythologie
Les premiers écrits qui mentionnent l’existence de la déesse datent d’il y a plus de 2 300 ans. On la représente sous les traits d’une femme assise ou debout, allongeant de grands bras en forme d’ailes vers l’avant ou portant dans les cheveux une plume d’autruche idéogramme de son nom qui veut dire Vérité ou Justice.
Au sein du Tribunal d’Osiris, elle est représentée dédoublée à l’identique à chaque extrémité de la salle, veillant au bon déroulement des sentences.